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Le drôle de monde
15 mars 2019

Un coup de force

Après ce coup de force d’une opposition sortie de sa torpeur et de ses divisions, deux questions fondamentales… Que fera l’armée ? Que fera l’international ? Une intervention des États-Unis serait une tragédie. Mais aussi, elle donnerait des excuses à ceux qui veulent éviter le procès nécessaire du chavisme, et toujours tout expliquer par les « ficelles de l’étranger ». Ce procès doit pouvoir être mené par les Vénézuéliens, sans ingérences extérieures. Quant à l’armée, elle a réaffirmé son soutien au régime. Mais d’une façon qui aurait pu être plus ferme, et plus immédiate, après les grandes manifestations du 23 janvier. Les craquements dans la cohésion du pouvoir officiel à Caracas restent une hypothèse. Ils pourraient monter, de bas en haut dans la hiérarchie militaire : s’il y a sortie de crise, elle passera sans doute par là. Recevez chaque fin de semaine nos meilleurs textes d’opinion de la semaine par courriel. En vous inscrivant, vous acceptez de recevoir les communications du Devoir par courriel. Les Emirats savent être discrets sur leurs projets. Depuis une bonne dizaine d’années, il se constitue un patrimoine hôtelier en rachetant des fleurons parisiens comme le Royal Monceau, le Peninsula. Il s’empare aussi de bureaux place Vendôme et d’immeubles sur les Champs-Élysées. Adia a, par exemple, acheté 60 000 m2pour 500 millions d’euros à Levallois. Le Qatar passe cette année la vitesse supérieure. Il achète des quartiers entiers. Fin février, en effet, son fonds souverain est devenu propriétaire d’un quartier de Milan, Porta Nuova, dont il détenait déjà 40 %. Les parts ont été rachetées à Hines, à l’assureur UnipolSai et à plusieurs fonds d’investissement. Le quartier Porta Nuova compte 25 bâtiments dont le gratte-ciel Bosco verticale, immeuble résidentiel qui domine Milan. Le montant de la transaction n’est pas connu précisément mais le chiffre de 2 milliards d’euros est cité. Plus faramineuse encore est l’achat du quartier d’affaires londonien Canary Wharf, à l’est de Londres. Ce quartier, qui comprend 35 immeubles de bureaux, abrite les sièges de HSBC, Barclays, JP Morgan, des centres commerciaux et des logements, mais aussi près d’un million de mètres carrés à construire. QIA est devenu premier actionnaire, avec 29 % des parts, en 2009 lorsque Canary Wharf frôlait la faillite. Là encore, le montant de la transaction est un secret bien gardé, mais les experts parlent de 3,5 milliards d’euros. Ce trophée s’ajoute à celui de la tour Shard et du grand magasin Harrods.

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